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Au 6 rue de la Chaussée

A Theux, chez ma fille

samedi 15 janvier 2011, par Paule Vermylen-Milamant

La nuit doucement a envahi la pièce et je me retrouve noyée dans une profonde obscurité.
Elle ne pouvait de manière plus discrète m’inviter à porter mon regard vers la grande croisée, d’où je découvre....

Côté rue

Le projecteur darde son faisceau lumineux
Sur le clocher moyenâgeux.
Au hasard de leurs ricochets, ses rayons
De projections en réfractions, viennent effleurer
Tombes et croix du cimetière d’autrefois
Jouent avec leurs formes.
Les révèlent, les distendent
Ajoutant mystère et énigme aux statues dévoilées,
Faisant ressurgir
Les fantômes du passé
Dans le cimetière délaissé,
S’amusant, comme le chat d’une souris,
A repousser la nuit.

Côté cour

Où la lumière n’arrive qu’en surface
Les ombres dansent
Les croix s’inclinent
Laissant aux pavés, l’obscurité.

Dans le ciel

Où elle règne en majesté
La lune blême veille, témoin discret, silencieux,
De l’agitation des hommes,
De ceux qui ont accroché aux pierres assemblées
Leur espoir d’éternité,
A ceux qui ont confié à la pierre de leur sépulture
Le soin de les garder présents,
Dans les générations futures

Dans la maison

D’où, derrière la fenêtre fermée,
Je guette les oiseaux nocturnes
Je sens la présence de tous ceux qui sont passés ici
De ceux qui ont bâti, à ceux qui aujourd’hui
Y abritent leur nid
Et je sens la magie de la vie
Rejointe par l’éternité.

Paule Milamant