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Sous les platanes de la place de Leynes, il avait fière allure...
Mon vieux pressoir
samedi 16 janvier 2010, par

Mémoire d’un passé,
Que n’entretient plus que le goût du folklore,
Mon vieux pressoir,
Je t’ai choisi pour saluer l’année nouvelle !
Tu fus moderne en ton temps.
Ta roue d’acier, originale et bien trempée,
Porte encore l’empreinte des doigts qui l’ont serrée.
Les platanes centenaires
T’ont apporté une protection éphémère.
L’eau n’est pas ton élément favori,
Et vient à bout , de ton ultime souffle de vie.
Au beaujolais qui s’écoulait sur ton lit de chêne,
On prête des arômes de fleurs,
Aujourd’hui, tu leur sers de support, l’été, seulement.
L’hiver est là, maintenant,
Plus de géraniums fleuris pour masquer ta chair pourrissante,
Envolées les belles feuilles qui te servaiernt d’ombrelle et de parapluie...
Te voilà livré aux intempéries,
Avec un autre hiver à dépasser !
Paule Milamant
1er janvier 2002